- « Alors ce voyage, c’était comment ? »
- « Oh, si tu savais ! C’était vraiment cool, j’ai bien avancé dans mes recherches ! »
- « Super, tu me raconteras tout. Dis moi, Max, tu rentres vers quelle heure ? Le petit est impatient de te voir et je me disais qu’on pourrait venir te chercher ! »
- « Je dirais dans une dizaine d’heure mais restez chez toi, ça vaut mieux. Dés que j’atterris, je viens immédiatement vous voir, je récupère mon fils et je file au labo travailler sur ce que j’ai trouvé ! »
- « Narcisse est impatient ! A tout à l’heure ! »
- « Ouai bye ! »

Immédiatement, Astyanax appuya sur le bouton rouge de son téléphone portable. Un sourire aux lèvres, il le remit dans sa poche en se disant que vraiment, il l’avait acheté pour rien. A part pour appeler Tom de temps en temps, il ne l’utilisait jamais. Qui pourrait il donc bien appeler ? Son fils ? Peut-être plus tard, pour l’instant l’enfant était encore un peu petit pour accéder à une telle technologie ! Enfin, au moins il s’en était servi toute cette semaine. Il détestait devoir partir pour le boulot et pour plusieurs bonnes raison : il était loin de son fils, devait voyager avec plusieurs personne auxquelles il n’avait absolument pas envie d’adresser la parole et en plus il devait rendre des comptes régulièrement et si il y avait bien une chose dont Astyanax avait horreur, c’était bien de devoir dépendre de quelqu’un….Malheureusement, si il voulait gagner sa vie et nourrir le petit goinfre qui lui servait de fils, il était bien obligé de travailler là où il avait trouver un poste et de se plier aux règles…Les fesses posées sur un siège d’aéroport inconfortable, Astyanax ne pouvait s’empêcher de penser que dans quelques heures, il serait bien au chaud chez lui à regarder le bambin jouer, sans personne pour lui casser la tête, lui parler ou même pour l’interrompre dans ses pensées. Il aurait enfin le calme dont il avait tant rêvé durant se voyage. Bon…D’accord, dire qu’il avait totalement détester se séjour, serait un énorme mensonge parce qu’il restait néanmoins passionner par son travail et que pouvoir ainsi observer ces écosystèmes dans leurs milieux naturels était fascinant et tellement reposant. Il s’agissait tout simplement de son domaine ! Tout en se remémorant les différents moments de son séjour, Astyanax aperçu au loin un de ses collègues. Celui-ci s’avançait vers lui à grande enjambé. Il avait manifestement hâte de pouvoir lui parler : erreur, Astyanax n’avait pas du tout envie de faire la causette. Prenant alors les devants, il attrapa son i-podes qu’il alluma rapidement tout en enfonçant son casque sur sa tête et en le plaquant sur ses oreilles. IL ne lui restait plus qu’à attendre l’embarquement et il serait enfin chez lui !


II. Part two.

- « PAPAA ! »

Astyanax attrapa alors au vol la petite boule de gomme qui venait de foncer sur lui. Heureux de le retrouver, il serra son fils contre lui tout en pénétrant dans l’appartement de son meilleur ami qui tenait la porte grande ouverte. Heureux d’être de retour sur une terre qu’il connaissait plus que bien, Astynax, tira de sa main libre ses valises dans l’appartement afin d’éviter de la laisser dehors et il se dirigea immédiatement, toujours Narcisse dans les bras, vers le canapé. S’y affalant carrément, Astyanax sourit et attrapa le verre d’eau que lui tendait Tom avec une petite grimace amusée. Il était vrai qu’Astyanax ne se séparait jamais bien longtemps de Narcisse, et c’était une des premières fois qu’il avait été obligé de s’absenter aussi longtemps ce qui n’avait apparement pas plu au petit qui ne lâchait plus son père d’une semelle.

- « Hé bien, il ne se décolle plus ! »
- « Je vois ça, il m’a bien manqué… Dis moi, Tom, tu veux bien me conduire jusqu’au labo ? »
- « Quand est ce que tu passeras ton permis ? »
- « Jamais…Alors tu veux bien ? »
- « Evidemment mais tu ne veux pas d’abord passer déposer toutes tes affaires et celle de Cil’ chez toi ? »
- « Non, plus vite j’aurai déposé mon rapport, plus vite je serai tranquille. Si tu pouvais juste nous déposer, je prendrai un taxi pour rentrer »
- « Je peux rien te refuser de toute façon ! »

Ainsi donc, la petite troupe se mit en route : direction le laboratoire où travaillait Astyanax depuis plusieurs semaines. Le jeune homme n’aimait pas trop y aller, pas parce qu’il était fainéant et ne voulait pas travailler au contraire même, mais parce qu’il y avait bien trop de monde qui lui tournait autours, trop de gens qui venaient lui parler, trop de discussions sans intérêt, trop de rumeurs…Après avoir chargé les nombreuses valises dans la voiture, Astyanax plaça le petit dans son siège et grimpa à l’avant juste à côté de son meilleur ami qui était déjà tout prêt à partir. Le trajet ne dura pas longtemps et une vingtaine de minute plus tard, ils étaient déjà arrivés. Ils déchargèrent tous les sacs et Tom accompagna la petite famille pour tout déposer à l’entrée du bâtiment. Astyanax plaça tout ceci dans le vestiaire, près de son casier et il dit rapidement au revoir à son meilleur ami, de toute façon il le reverrai le lendemain…Si il avait su…Quoi qu’il en soit, attrapant finalement son fils par la main, il se dirigea vers l’ascenseur : direction le bureau d’un des patrons où il déposerait le dossier…


Part Tree.

Si il avait su que le fait de venir ici lui sauverait la vie, Astyanax aurait sans doute fait rester son meilleur ami. Si il avait su qu’il le perdrait lui aussi, comme il l’avait perdue elle il y a si longtemps, il en aurait pleuré toutes les larmes de son corps. Mais c’était trop tard maintenant et pour se lamenter et pour pleurer. Il n’y avait plus rien à faire ! Du toit gelé de l’énorme bâtiment, son fils blotti dans ses bras, il pouvait voir les dégâts, il en avait même une jolie vue d’ensemble. Toute la ville était inondée, des cadavres flottaient sur l’eau, des têtes traînaient ici et là, les maisons étaient détruites, des voitures étaient renversées et il était persuadé que Tom était dans l’une d’entre elle, mort, qu’il ne le reverrait plus jamais. Pris par un instant de désespoir, Astyanax plongea son nez dans le coup de son fils. Il avait mal, tellement mal et le petit était finalement tout ce qui lui restait, il avait tout perdu. D’abord sa mère, puis son père et puis Elle, il y’a trois ans et maintenant Tom si jamais il devait perdre Narcisse, il ne s’en remettrait jamais. Il serra l’enfant un peu plus contre lui, toujours plus contre lui et constatant qu’il tremblait, il se décida à rentrer dans le bâtiment. Lui, n’avait pas froid, il ne ressentait plus rien de toute façon. Voilà bien longtemps qu’il avait appris à résister à la douleur physique et même sous cette température extrême, Astyanax arrivait à ignorer son corps mais il n’arrivait pas avec son fils.

En entrant, il ne vit que des gens sous le choc, avachis, certains d’entre eux étaient ses collègues. Il n’avait pas envie de leur adresser la parole, pourquoi cet étalage d’émotion en public. Ça ne faisait que mettre mal à l’aise. Tout le monde avait perdu quelque chose, ce n’était pas la peine de se mettre à pleurnicher, il faut se relever et se battre. Oh il avait beau se persuadé que c’était ce qu’il ressentait, Astyanax savait qu’au fond de son cœur, ce n’était pas le cas. Il était anéanti par la mort de Tom, détruit, son cœur était en miette, son âme ne tenait plus debout mais rien, à l’extérieur, ne laissait deviner ce qu’il ressentait vraiment. Quel intérêt ? Personne ne pourrait le consoler et il y avait son fils. Il fallait y penser. Que ressentirait le petit en le voyant pleurer, n’avait il pas eut assez peur comme ça ? Et tout cela n’allait il pas être assez difficile ? Plus Astyanax avançait dans les couloirs, plus les questions affluaient dans la partie de son cerveau qui n’était pas emprise par sa tristesse et qui prônait le contrôle de soi-même. Combien de temps tout cela allait il durer ? Y’aurait il encore un autre déluge ? Qu’allaient ils manger ? Comment allaient ils survivre ? Sortiraient ils vivant ? Pourquoi un tel cataclysme ? Pourquoi leurs appareils n’avaient rien détecté et n’avaient prévenu personne ? Tant de question qui restaient sans réponses tandis qu’il descendait dans les vestiaires. Il y avait au moins deux choses positives. Il avait toutes ses valises, celles de Narcisse et donc ils ne manqueraient pas d’affaire et puis son enfant était avec lui et il représentait l’avenir !

Elle était belle et claire cette nuit de juillet. La lune brillait, resplendissait et illuminait le monde d'un joyeux sourire et sa rassurante beauté régnait sur le monde en suzeraine suprême de l'amour et de la liberté. J'avais toujours aimé la nuit et cette fois là, je l'aimai encore plus. Ce fut la plus belle de nuit de ma vie, la plus merveilleuse, la plus émouvante, la plus touchante et pour la première fois depuis bien longtemps j'eus l'impression d'atteindre le paradis. Imaginez vous bien, un petit être, tellement petit, tellement fragile qui vient de vous, fait de votre sang, de votre chaire et peut-être encore mieux de votre amour. J’étais heureux et si j’avais souvent été bien dans les bras de Luna, rien n’était comparable au sentiment qui m’envahit au moment même où je vis la tête de mon fils et au moment même où je l’entendit crier pour la première, ce moment ou je pu le prendre dans mes bras et sentir son cœur battre, là, tout contre moi. C’était ça être complet, c’était ça être heureux. Ce sentiment qui m’envahissait lorsque je regardait mon bébé, mon cœur, le petit homme de ma vie…Celui que j’avis créer, engendrer avec la femme que jamais…Oui, cette nuit là fut la plus belle de ma vie mais malheureusement elle fut la dernière ! Laissez moi vous renconter…

ASTYANAX_ « Luna, tu te dépêche un peu…J’ai dis à Tom qu’on serait au restaurant pour dix neuf heure… »
LUNA_ « Je ressemble à une baleine ! »

Il faisait frai dans la chambre du petit appartement où vivaient deux jeune gens d’une vingtaine d’année environ. Mais le froid n’empêchait pas le couple d’être heureux bien au contraire. Le petit vent qui flottait rendait l’air joyeux et doux. Il insufflait un peu de liberté dans deux vies qui n’avaient pas toujours été roses mais heureusement pour la jeune femme et le jeune homme le destin les avaient mis sur la même route et ainsi ils avaient vu se rencontrer, ainsi ils avaient pu s’aimer et former quelque chose de convenable entre eux, quelque chose fort et qui tenait bien malgré les aléas et les difficultés que la vie dressait devant eux…Toutes ces embûches qu’ils devaient surmonter mais qu’ils surmontaient désormais ensemble…Le couple, toujours étudiant, n’avait pas beaucoup d’argent. Ils n’avaient plus leurs parents et devait payer leurs études et leur vie mais ils y arrivaient. Il y avait la bourse qu’on leur offrait qui payait l’université où ils étaient et Astyanax avait pris un travail de mécanicienne pour payer le reste. Luna, aussi travaillait et ainsi ils réussissaient à s’en sortir. Oh ils n’avaient pas un grand train de vie mais cela leur suffisait largement. Ils étaient heureux et c’était finalement ce qui comptait, non ? En entendant cette phrase, Astyanax se retourna vers la femme de sa vie afin de la regarder de plus près. Il s’approcha un peu d’elle et vint se placer derrière elle devant le miroir, il l’enlaça alors et lui déposa pleins de petits bisous dans le coup avant de lui marmonner doucement à l’oreille :

ASTYANAX_ « Moi je te trouver magnifique, mon amour…La plus belle de toutes les femmes enceinte ! »

Un petit incident était cependant survenu dans leur petite vie rose et agréable : Luna était tombée enceinte. Ils étaient jeunes pour avoir un enfant, encore étudiant et sans argent et c’était peut-être inconscient mais ils avaient choisis de garder le petit bout de chou. Ils n’avaient pu se résoudre à tuer le fruit de leur amour. Ils s’étaient promis de tout faire pour offrir une vie décente à ce petit enfant qui allait bientôt naître si on en croyait le ventre proéminant de le jeune maman. L’enfant n’allait pas tarder à pointer le bout de son nez, tout n’était plus qu’une question de jour. Le couple s’était rapidement fait à l’idée d’accueillir une petite boule chez eux et tout était déjà prêt. Le petit appartement ou plutôt le minuscule studio n’avait qu’une seule chambre mais cela n’avait pas d’importance, ils avaient réussi à installer le petit lit de bébé dans un coin et à caller une table à langer dans la salle de bain. L’enfant n’avait pas besoin de plus pour l’instant…Astyanax contemplait leur reflet dans le miroir et plus il regardait, plus il trouvait qu’ils allaient former une magnifique petite famille…

LUNA_ « Asty…Je crois que j’ai perdu les eaux ! »

Le jeune homme de vingt et un an cru d’abord à une farce puis il sentit quelque chose de visqueux glisser sous ses pieds et mouiller ses chaussettes…Il releva alors vivement la tête et aperçu sa femme qui se cambrait de douleur…L’enfant allait arriver ! Action Réaction, comme on dit. Astyanax fit alors un bon sur le côté pour déplacer sa femme et la faire asseoir. Il lui enfila rapidement les chaussures qu’elle n’avait pas non plus puis courru mettre les siennes. Il n’y avait pas de temps à perdre : il devait rapidement l’emmener à l’hôpital, elle n’allait pas accoucher ici quand même ! Lorsqu’il fut enfin habillé, il couvrit les épaule de Luna avec une fine couverture puis la pris par la taille afin de l’aider à marcher tandis que la jeune femme se courbait en arrière sous les contractions de plus en plus rapprochées. Il fallait faire vite ! Ils sortirent de l’appartement qu’Astyanax prit bien le temps de fermer à clef et entrèrent dans l’ascenseur : direction le sous sol…Une fois dans le parking de l’immeuble, Astyanax installa Luna sur le siège avant de leur petite voiture pourrie qu’ils avaient eut d’occasion et qui allait malgré qu’elle n’était qu’un tas de ferraille ce révéler utile en ce moment même. Il prit alors place à son tour, sur le siège du conducteur et se mit en route vers l’hôpital…Il prit malgré tout le soin d’appeler son meilleur ami, Tom, qui allait l’attendre devant le restaurant :

ASTYANAX_ « Tom ? C’est moi…oui tout vas bien…Luna va accoucher…Oui…oui je t’appellerai tout de suite après ! A bientôt !»

Après de longues heures d’accouchement, mon fils était enfin né. Il était magnifique, le plus bel enfant du monde, le plus heureux, le plus calme, le plus sage, le plus intelligent. Il était notre fils…Comment s’appelait il ? Il portait le nom de Narcisse ! Joli nom, n’est ce pas ? On avait mis du temps à le choisir mais après de longues discussions, Luna et moi étions enfin tombés d’accord. A la réponse pourquoi Narcisse ? Je dirai que c’est à cause de mon enfance. Depuis petit je baigne dans l’histoire, dans le grec et le latin, tout cela a toujours été m passion et le mythe de Narcisse m’a toujours fasciné. Ce jeune homme, fils d’un Dieu fleuve et d’une nymphe qui refusant d’aimer Echo se vit condamner à se voir dans un lac et à tomber amoureux de son propre reflet, tellement qu’il finit par se pencher et pas se noyer dans les eaux troubles qui lui avait tant de fois renvoyé sa beauté…De là, naquit la fleur : Narcisse ! Magnifique comme histoire non ? Notre fils était aussi beau que le personnage dont il portait le nom et aussi doux que la fleur dont il avait hérité le nom. Mon bonheur était total, près de Luna et de Narcisse, j’étais si bien, tellement bien qu’il aurait été bien trop beau que cela dure…Le lendemain tout était déjà gâché et jamais je ne pourrai lui pardonner…Jamais !

Le lendemain, comme vous pouvez l’imaginer, après ses heures de cours matinal, Astyanax était de retour à l’hôpital pour être près des deux amour de sa vie : Luna et Narcisse. Il n’y avait qu’eux qui comptait à un tel point que pendant tout son cours de biologie marine, il n’avait fait que rêver de la petite tête pleine de petit cheveux noir qui était sortie hier du plus beau corps du monde. Narcisse dormait tranquillement dans le petit lit à côté de celui de sa maman tandis qu’Astyanax et Luna discutaient tranquillement des horaires…Rien dans le comportement de la jeune femme ne laissait présager ce qu’elle allait faire…Rien parce qu’ils discutaient avenir ensemble, organisation alors non, rien ne laisser voir ce qui allait se passer dans la tête de la jeune demoiselle :

ASTYANAX_ « De toute façon, pour ton petit boulot, tu as trois mois de congé maintenant, et des congés payés…Quant aux cours, nous n’avons presque jamais cours en même temps alors tout ira bien…Pour les quelques cours qu’on a ensemble, on pourra en rater quelques uns et puis au pire on confiera Narcisse à Tom, il sera ravi de s’en occuper, j’en suis persuadé ! »
LUNA_« Asty ? »
ASTYANAX_ « Oui mon amour ? »
LUNA_ « j’ai envie d’un café ! »

Astyanax ne put s’empêcher d’éclater de rire lorsqu’il entendit la phrase de la jeune mère. C’était typiquement du Luna de penser à un truc pareil alors qu’ils discutaient de totalement autre chose et c’était pour ça qu’il l’aimait, pour son côté spontané, naturel, joyeux, calme et souriant. Elle ne doutait de rien, enfin presque et allait toujours droit au but, c’était une personne franche et c’était une qualité qu’Astyanax avait chercher toute sa vie : la vérité et c’était sans doute pour cette raison qu’il suivait en parallèle de sa branche scientifique, une branche d’histoire à l’université : il voulait connaître la vérité ! Il sourit alors en se levant et en prenant quelques pièces dans son manteau :

ASTYANAX_ « vu que tu allaite, pas question que tu prenne du café. Je vais te chercher du thé à la place ! »

Le jeune garçon aux cheveux noir s’approcha de sa belle, l’embrassa furtivement sur la bouche et jetant un dernier coup d’œil à son fils, sortit à grande enjambée de la chambre : direction la cafétéria de l’hôpital ! Il ne voulait pas traîner trop longtemps en route parce que dans une heure, il devait aller travailler et il voulait rester un maximum de temps au prés de Luna et au près du bambin alors il fallait qu’il se dépêche un peu. Il arriva rapidement à l’endroit voulu, fit tranquillement la file et une fois le thé bien chaud en main remonta rapidement dans la chambre de son amour…Il poussa alors la porte et pénétra joyeusement à l’intérieur de la pièce pour découvrir…un lit vide :

ASTYANAX_ « Tu es aux toilettes mon amour ? »

Pas de réponse ! Il fronça les sourcils…Peut-être était elle allée demander quelque chose aux infirmière…Il se dirigea alors vers le lit dans le but de s’y asseoir pour contempler le petit bonhomme lorsqu’un bout de papier, posé rapidement sur la table de nuit, attira son attention. C’était un petit bout de feuille arracher d’un bloc qui traînait là. Il le saisit alors et reconnu l’écriture de Luna…Quelque chose de bizarre se passait. Il avait un mauvais pressentiment, son cœur battait la chamade tant il avait peur de ce qu’il allait découvrir comme si il sentait que quelque chose était arrivé, que son bonheur était parti. Il posa alors ses yeux sur la première ligne et se mit à lire…

Depuis petit, j’ai toujours aimé les contes de fées et les histoires que mon père me racontait. Je ne sais pas exactement pourquoi mais toute cette ambiance merveilleuse et féerique me transportait ailleurs, dans un autre monde, un peu comme Peter pan, j’étais emmené grâce à ces histoires dans mon monde imaginaire, le mien ! Mon père était un homme particulier. C’était un grand historien qui chérissait l’histoire comme si c’était son enfant, il connaissait tout sur le bout des doigts, la vérité était une obsession chez lui. Mais à côté de ce réalisme, c’était conteur né, il connaissait tellement de contes qu’aujourd’hui encore je n’arrive pas à tous me les rappeler. Contes des origines, contes arabes, contes oraux, tout y passait et c’est ainsi que chaque soir il me couchait et me racontait encore et encore jusqu’à ce que mes yeux se ferment et que je m’endorme…Il aimait son seul enfant, il m’aimait plus que tout et toujours derrière moi, il ne cessait de me protéger mais malgré les contes, malgré l’amour qu’il m’offrait, je n’ai jamais pu lui pardonner…Ma mère, quant à elle, était d’un tout autre genre…Toujours souriante et joyeuse, elle prenait soin de moi, c’était une artiste peintre et musicienne à ses heures perdues alors elle m’apprenait à dessiner et à jouer de la guitare. On aurait pu dire que j’étais bien entouré…Mais malheureusement, lorsque la porte de ma chambre se fermait le soir et que tout deux croyaient que je dormais, je les entendais…Hurler, crier et frapper…

ASTYANAX_ « Papa, s’il te plait, conte moi encore un peu ? »
HECTOR_ « Bien sûr, fiston, lequel ? »
ASTYANAX_ « Mon histoire ! »

Un petit rire gras s’échappa alors de la bouche du paternel qui ébouriffa les cheveux de son fils avant de se lever de son lit. Hector contait toujours debout, il marchait en long en large dans la chambre de son fils tandis que les mots s’échappaient de sa bouche pour former une histoire, une magnifique histoire qui transportait Astyanax dans le plus beau des sommeils…Celui du rêve et de l’imagination. C’était un fait, Astyanax finissait toujours par s’endormir lorsque son père contait, à force de se taire, il tentait au travers de ses rêves d’oublier tout ce qu’il entendait, tout ce qu’il savait et tout ce qu’il voyait mais malgré tout, ce soir, endormis ou pas, il connaissait déjà la scène qui allait se dérouler de l’autre côté de la porte…Alors il voulait que son père reste ici le plus longtemps possible, encore et encore pour que jamais il ne retourne dans le salon, pour que jamais plus il ne crie, pour que jamais plus il ne lève la main, pour que toujours il ne soit que sourire et amour…

HECTOR_ « Tu es prêt, mon ange ? Je commence ! »
ASTYANAX_ « Oui papa ! »

Le petit tourna alors le dos à son père et attrapa sa petite peluche qu’il serra fort contre son torse en parsemant la tête du jouet de bisou. Il enfonça sa tête dans son oreilles, se calla bien au fond de sa couette, ferma les yeux et tendit l’oreille. Il était temps d’écouter, il était tant de voler et d’aller ailleurs…Il y’a des siècle et des siècle, au temps de la grande et plus décisive légende grecque : la guerre de troie. Il était temps d’y revenir et d’y dormir!

HECTOR_ « Il était une fois, il y’a longtemps, très longtemps une magnifique cité. La plus belle de toute, la plus prestigieuse. Une cité brillante dont il ne restait malheureusement rien…Une guerre avait tout dévasté, une guerre sanglante qui avait vu tué le chef de cette cité : Hector. Une guerre que Troie avait perdu et que les Grecque avaient remportés haut la main grâce à Achille notamment. Mais de cette cité merveilleuse restait finalement deux survivants qu’on ne pouvait oublier et laisser ainsi. Il s’agissait d’Andromaque, la femme du décédé Hector, la reine de cette cité qui fut abaissé au rang d’esclave et Astyanax. Astyanax, l’enfant survivant, le fils de la cité, le fils du roi, le petit prince de la cité…Il était le seul, l’unique et le lumineux. Astyanax…Mais… »

Hector tourna rapidement la tête vers le lit de son enfant et constatant qu’il était endormi, s’offrit la possibilité de soupirer de soulagement. Chaque soir, il racontait cette histoire à son enfant et chaque soir il craignait que son enfant ne s’endorme pas à temps parce que ce que le paternel ne voulait pas raconter c’était que plus tard, Les grecs, de peur qu’Astyanax ne venge sa cité, tuèrent l’enfant en le jetant du haut d’une tour. Hector refusait de raconter cela à son enfant et ainsi, il fut soulagé de le voir endormis. Il s’approcha de la petite boule pelotonné au fond de son lit, déposa un doux baiser sur le front du bambin et sortit alors de la pièce sur la pointe des pieds.

Mais contrairement à ce que Hector croyait, Astyanax ne dormait pas vraiment. Oh, il avait fermé les yeux, oh il s’était presque endormis et son père serait resté quelques minutes de plus, l’enfant serait sûrement entré dans un sommeil d’or mais le bruit de la porte se fermant, l’ayant fait sursauté, il se tenait maintenant les yeux grand ouvert dans son lit. Les sens aux aguets, il guettait les signes de ce qui allait se passer. Il tremblotait, il ne voulait pas, non pas encore et pourtant il ne pouvait rien faire pour changer la suite des évènements parce qu’on peut changer le passé lorsqu’on le raconte, on peut l’embellir, on peut le modifier, le dissimuler mais on ne peut encore rien faire pour le futur…Si ce n’est fermer les yeux et ne pas penser à la suite, s’enfermer dans une bulle et ne plus rien voir, ne plus rien entendre…Le futur était une suite d’embûche qu’on ne pouvait déplacé avant de les avoir franchi. Il y avait tant à perdre en grandissant et tant à gagner en rêvant…Il semblait donc logique que le rêve était inaccessible où tout du moins très difficilement accessible…Astyanax ferma les yeux et se retourna, toujours son nounours dans les bras. Il voulait dormir avant que tout arrive, dormir avant d’entendre, avoir d’avoir peur, avant de pleurer mais c’était trop tard et l’enfant qu’il était le savait bien…Dans quelque seconde tout allait démarrer et…Paf…Voilà qui était fait, la guerre allait commencer. Hector venait de casser un vase…

HECTOR_ « Comment tu veux que je fasse ? Tu ne fais rien ! Tes tableaux ne se vendent pas et mon boulot ne rapporte pas grand-chose ! »
VICTOIRE_ « Si tu buvais un peu moins le soir…On ferait des économies et on passerait plus de temps ensemble…Comme avant ! »

C’était la phrase de trop. Astyanax le savait, sa mère n’aurait jamais du dire cela…Le petit ferma alors les yeux très fort. Couché sur le dos, la peluche sur son torse, il plaça ses petits doigts dans ses oreilles mais peine perdue. Le bruit allait être trop fort ! En effet, l’instant d’après, Astyanax entendit la main de son père s’abattre violement sur le joue de la mère et il entendit le corps de la pauvre femme tomber sous le force du coup et se cogner contre la table du salon. Il pouvait s’imaginer la scène derrière ses petites paupière pour l’avoir tant de fois vue lorsqu’il observait en cachette de derrière sa porte…Ces scènes de ménages horribles, donc sa porte close était sensé le protéger, l’atteignaient toujours de plein fouet. Il avait mal d’entendre, il avait envie de hurler mais il avait peur alors il se taisait et fermait les yeux…C’était il y avait longtemps que Mercure descendait du haut de la lune et que saturne tentait encore de dépasser le soleil…

C’était mon quotidien. La journée était un paradis et la nuit devenait un enfer. Mon père n’avait pas conscience que je savais tout ce qu’il faisait à ma mère et ma mère l’ignorait aussi. Lorsque j’essayais de la coincer en lui demandant ce qu’elle avait sur le visage, elle me disait toujours qu’elle s’était cognée et je n’ai jamais insisté…Par prudence peut-être. Je voulais me protéger et je m’étais enfermé à l’intérieur de moi-même…Je n’en parlais à personne et je vivais comme si de rien était. Je crois que j’enfouissais cet horreur au fond de moi la journée afin de l’oublier et de pouvoir survivre. Quoi qu’il en soit, j’en ai souffert toute mon enfance même si jamais mon père ne leva la main sur moi, je le détestai malgré tout. C’était un lâche qui frappait sa femme, un monstre, je le détestais la nuit, je le haïssais la journée et je l’aimais le soir lorsqu’il me contait…Ma mère aussi je lui en voulais…Pourquoi ne se battait elle pas ? Elle était forte, je lui en voulais de se laisser faire sans rien dire, elle était aussi lâche que lui…J’étais le digne fils d’Hector et d’Andromaque de Troie…Hector qui était mort, était mort dans mon cœur à moi, à cause de sa lâcheté il a abandonné sa femme et son fils…Quant à Victoire, ma mère, elle était comme l’Andromaque que je connaissais et qui s’étais laissé réduire en esclavage sans se battre, une femme sans courage, sans bravoure et sans fierté…Je vivais en silence…Jusqu’à ce fameux soir où l’enfant d’une demis douzaine d’année que j’étais, se leva et osa alors dire « papa, arrête ! ». Ce fut moi, l’enfant de la maison, qui fut la plus courageux…Il faut savoir que lorsque l’enfant se lève et ouvre la porte, les choses changent, toujours !

Comme tous les soirs l’enfant était allongé sur son lit, les yeux grands ouverts il percevait la disposition des objets dans l’obscurité de sa chambre. Il aperçu au loin son petit chevalet, il pouvait même voir la toile qu’il avait commencé avec sa mère le matin même, juste à côté sa petite guitare était posée contre le mur et bien plus loin, dans le coin opposé il y avait sa grande bibliothèque remplie de livre d’histoire. Mais Astyanax avait beau tenté de se concentrer sur les différentes choses que comportait sa chambre, il n’arrivait pas à oublier ce qui se passait de l’autre côté…Sa mère qui pleurait, son père qui criait et qui frappait. Il imaginait parfaitement bien la scène qui se déroulait derrière sa porte close. Sa mère devait être assise dans un coin de la pièce en larme tandis que son père debout devait lui donner plusieurs coups de pieds bien senti. Astyanax ne voulait pas bouger, il serrait sa peluche contre lui mais ce fut plus fort que lui…Comme poussé par un instinct de survie, un instinct d’amour pour sa mère, il se leva alors et se dirigea à pas de loup vers la port de sa chambre. Il tenait toujours son nounours dans la main et se glissa sur la pointe des pieds pour atteindre la poignée de la porte en bois. Il l’ouvrit alors délicatement, il ne voulait pas qu’on le remarque mais peine perdue, la porte grinça et tandis que la petite tête du bonhomme se dessinait dans l lumière de la salle de séjour, Hector s’arrêta subitement la main levé au dessus de la tête de sa femme et il se retourna surpris. Les yeux lui sortaient de la tête tandis qu’il regardait son fils avancer dans la pièce courageusement, son nounours contre lui. Victoire quand à elle, était par terre, comme Astyanax l’avait imaginé et regardait son fils avec crainte et honte…Astyanax, lui avançait. Il n’était plus maître de ses mouvements, il était poussé par son cœur alors il avança jusqu’à se mettre juste devant son père et il murmura alors doucement :

ASTYANAX_ « Papa…Arrête ! »

Hector regarda son fils surpris et la main qu’il tenait encore levé retomba mollement le long de son corps. Il fixa un long moment son fils dans les yeux et la honte se lisait sur son visage et puis il se retourna vers sa femme, celle qu’il aimait pourtant et pour la première fois fut face à ce qu’il avait fait, pour la première fois il compris, il vit l’horreur qu’il faisait vivre à la mère de son enfant. Hector contemplait la scène comme si il n’en croyait pas ses yeux, il ne pouvait avoir fait cela…Ce n’était pas lui qui avait frappé sa femme jusqu’à la mettre en sang, non cela ne pouvait pas être de sa faute, c’était quelqu’un d’autre. Mais plus Victoire le regardait, plus Astyanax le contemplait avec un regard froid, et plus Hector comprit que c’était lui ! Il baissa alors la tête et regarda la scène une dernière fois avant de se diriger à pas rapides vers la chambre. IL marmonna alors en partant :

HECTOR_ « Je suis désolé… »

Lorsque mon père fut parti, ma mère me prit alors dans ses bras et me serra très fort. Je la laissai faire mais je ne lui rendis pas son étreinte, ce n’était pas mon rôle. Elle aurait du se défendre tout seul et je n’aurai pas eut à intervenir. Elle souriait et pleurait contre moi, parce qu’elle culpabilisait et parce qu’elle se sentait minable mais je savais aussi qu’elle se sentit soulagée parce qu’elle se savait libre et ça, c’était grâce à moi mais elle ne tint malheureusement jamais rigueur par la suite et elle gâcha alors notre futur, le sien comme le mien. Quant à mon père, ce « je suis désolé, dis sur un ton coupable, fut la dernière phrase que j’entendit de lui. A vrai dire, ce soir là, lorsqu’il me tourna le dos pour retourner dans sa chambre, ce fut la dernière fois que je le vis…La honte qu’il ressentait l’avait fait fuir ce qui n’était pas forcément mieux mais il était parti suite à ce soir là et tout avait changé…Je vous l’avais pourtant dis. Lorsque l’enfant se lève et ouvre la porte, les choses changent, toujours !

Que puis-je dire maintenant ? Oui j’ai grandi mais j’ai surtout perdu plein de chose. Plus le temps passe et plus je regrette de m’être levé cette nuit là mais je ne pouvais plus vivre en cachette, plus vivre dans le mensonge et la dissimulation et le me lever pour apparaître devant leur yeux m’avait semblé la meilleure solution pour le montrer que je savais tout, pour qu’ils arrêtent mais finalement j’ai peut-être empiré les choses…Etais-je un égoïste ? Je n’en sais rien mais je ne peux que constater ce que ça a emmener. Ma mère qui était heureuse la journée et qui s’occupait bien de moi est devenue dépressive au point de détester son enfant. Peut-être me tenait elle responsable du départ de mon père et peut-être que malgré les coups, elle l’aimait. Je ne l’ai jamais su parce qu’en grandissant, j’avais appris à me taire et à ne poser aucune question. J’avais plutôt intérêt si je ne voulais pas me prendre une dérouille de ma mère alors j’ai appris à vivre dans ma chambre, caché bien à l’abris devant mes dessins, mes écrits et ma musique. Un artiste, peut-être ? On m’appelait « petit génie » à l’école primaire. Pour mon intelligence ou sans doute beaucoup pour ma curiosité parce que si une chose mettait restée de chez mon père c’était ce goût du détail et de la vérité. J’observais, je réfléchissais et rien ne m’échappait. Je notais tout dans ma mémoire d’éléphant. Je passais mes récrés dans mes livres en primaire comme en secondaire quand j’ai grandis et rien n’a jamais vraiment changé…Je n’avais qu’un seul ami : Tom. Pour les autres je ne leur parlais pas parce que je ne les voyais pas. Ils m’étaient indifférents, ils n’existaient pas pour eux je crois que tout ce qui n’a jamais existé à mes yeux durant cette période c’était Tom, moi-même, ma mère, mes arts et mes bouquins…J’avais des 90% par tout, un petit surdoué ou un grand travailleur, allez savoir…On me conseillait d’étudier tel ou tel matière à l’université, on me prédestinait un avenir de grand architecte et moi j’acquiesçais sans sourire et sans parler parce que je savais ce que je voulais faire : Biologie et Histoire ! Lorsque je suis entré en dernière secondaire, ma mère s’est suicidé…J’en ai souvent pleurée en cachette mais je n’ai jamais rien montré. Personne ne voyait mes larmes, personnes ne voyait mes marques rouges sur mon bras…Sauf tom ! Je me débrouillais désormais seule et c’était très bien ainsi. Les parents de Tom m’avaient accueillis chez eux et tentaient désespérément de me faire parler mes peines perdues. Je ne voulais pas parler et j’ai cru que jamais je n’arriverais à faire suffisamment confiance à quelqu’un d’autre qu’en Tom pour oser parler à nouveau jusqu’à ce que je la rencontre elle…

Le jeune homme aux long cheveux noirs sortit rapidement de l’amphithéâtre où il venait d’avoir cours. C’était toujours comme ça, dés que le cours était fini, il filait plus vite que l’éclair. Il savait qu’il faisait les meilleurs boulots malgré le fait qu’il suivait deux cessions en même temps, il savait que plusieurs profs voulaient lui parler de travaux supplémentaires et de recherches qu’ils pourraient déjà réaliser alors qu’il n’en n’était qu’à sa première année d’université mais lui ne voulait. Il voulait juste réussir, travailler, vivre et mourir à la fin comme tout le monde. Il n’était qu’une ombre qui ne vivait pour personne, sans personne, seul…Son sac à dos sur ses larges épaules, le capuchon sur la tête histoire de passé inaperçu, il esquiva plusieurs personnes et fuyait la pièce afin de se rendre le plus vite possible dans le kot qu’il partageait avec Tom. Là il serait tranquille. Pas de foule autours de lui pour l’étouffer, pas de bruit pour l’effrayer juste du vide et du silence comme il y avait si longtemps, lors de son enfance, lorsqu’il ne s’était pas encore lever cette fameuse nuit d’horreur et de regret. Il marchait alors à grande enjambé dans les couloirs lorsque…

VOIX_ « Et…toi, attends ! »

Encore une femme qui devait appeler un de ses exs. Les gens ne pouvaient ils pas utiliser les prénoms ? Ils étaient là pour ça, non ? Pourquoi appeler les gens « hé toi ! », c’était d’un impolis et d’un pathétique…Comme vous l’avez remarquer, Astyanax était un jeune homme sarcastique, caustique et avec un très large esprit critique qui gardait malheureusement tout pour lui. Il remarquait tout, notait tout, entendait tout, réfléchissait à tout mais ne disait jamais rien sur ce qu’il avait constaté, c’était ainsi. Il continua alors sa course dans les couloir, évitant le nombre incalculable de personne qui y passait aussi dans le sens inverse lorsqu’à nouveau la même voix, identique à celle d’il y a cinq minutes, retentit dans ses oreilles…

VOIX_ « Hé ! Astyanax…C’est ça non ? Astyanax, attends moi, retourne toi ! »

Surpris d’entendre son prénom, l’adolescent de bientôt dix huit ans se retourna vivement. A part Tom, il n’avait plus entendu personne l’appeler ainsi depuis des années. Il s’apprêta à ouvrir la bouche pour prononcer un « au revoir » sec et net qui aurait envoyer la personne qui l’avait interpeller valser au loin mais il tomba nez à nez avec une magnifique jeune femme aux long cheveux blonds, légèrement ondulés qui tombaient élégamment dans sa nuque et dans son dos. Elle avait de grands yeux bleus, bruns très lumineux et joyeux. Son sourire illuminait son visage. Elle dégageait une telle beauté, une telle douceur, une telle sérénité qu’Astyanax en eut le souffle coupé et qu’il ne put que rester là à la regarder en attendant qu’elle parle. La jeune innocente, comme inconsciente de son effet sur le jeune coupable, continuait de sourire joyeusement avec un petit air énigmatique. Au bout de quelques secondes, elle finit par prendre la parole :

VOIX_ « Tu ne parles pas beaucoup, n’est ce pas ? Tom m’avait prévenu…Mais je manque à tous mes devoirs, j’ai oublié de me présenter Lunàhbee Alciel Thàïs mais pour plus de facilité, mes amis m’appellent Luna. Excuses moi de t’interpeller ainsi dans les couloirs mis je suis en cours de disign avec Tom et comme j’aimerai réviser avec lui ce soir, il m’a demandé de d’abord venir te voir pour savoir si ça ne te dérangeait pas ! »

Astyanax était scotché. Comment pouvait on avoir une si jolie voix, une si mélodieuse voix. C’était tellement beau, tellement touchant qu’il en resta bouche baie un long moment. Cette jeune femme l’intriguait. Elle avait parlé d’une traite, sans relâche et joyeusement malgré l’air sombre qu’il affichait. Elle n’avait pas peur de lui et mieux encore, il n’avait pas peur d’elle. Malgré la longue tirade qu’elle venait de lui offrir, il n’avait pas eut envie de partir en courant, pas même eut envie qu’elle se taise, non il avait juste souhaité qu’elle continue de parler encore et encore et que cette douce voix ne s’éteigne jamais…Il était plus intrigué par la jeune demoiselle que par ce qu’elle venait de dire, la seule chose que son cerveau avait réellement compris, c’était qu’elle allait passer ce soir, dans le kot qu’il partageait avec Tom…Il allait la voir à nouveau, l’entendre encore…Sous l’absence de réponse, la jeune femme s’approcha un peu de lui et lui agita une main sous les yeux comme pour le réveiller avant de lui dire toujours aussi joyeusement :

LUNA_ « Astyanax…Houhou, alors ça te dérange ? »
ASTYANAX_ « Pas du tout…A tout à l’heure alors. »

Et avant qu’elle n’aie eut le temps de répondre, le jeune adolescent avait déjà tourne les talons et disparu au détour du couloir…

Je m’appelle Narcisse, beau prénom n’est ce pas ? J’aime beaucoup quand papa me raconte s légende. Il en profite pour me dire que j’ai hérité de la beauté du personnage, de la douceur de ma mère et de l’intelligence de mon père. Mon père ? Il est tout ce que j’ai finalement avec tonton Tom qui s’occupe souvent de moi parce que papa, il travaille beaucoup. Mais je ne manque de rien enfin peut-être d’une seule chose : ma maman. Elle s’appelait Luna, papa me parle souvent d’elle, il me montre des photos et il m’explique qu’elle s’est sentie obligé de partir. Papa dit que si elle est partie c’est parce qu’elle avait peur de me faire du mal alors il faut le comprendre mais moi, ce que je sais c’est qu’elle nous a abandonné, Papa et moi…C’est plus fort que moi : je lui en veux. Papa dit que ça ne sert à rien de garder autant de colère à l’intérieur de mon petit corps parce que ça me fait souffrir mais je n’y arrive pas parce que sinon je pleure et je préfère hurler que pleurer…Je suis un enfant heureux malgré l’absence de maman, on dit de moi que je suis très malin mais que j’ai un petit peu trop d’énergie. C’est vrai que je cours partout, que je fais plein de bêtises et que j’aime me faire remarquer mais ce que j’aime par-dessus tout ce sont les moments que je passe avec Papa lorsqu’il rentre du boulot…

Astyanax se dépêcha de sortir du bureau dans lequel on l’avait appelé. Un de ses collègue avait besoin d’une partie de son travail de recherche sur les coraux afin d’avancer dans la découverte des nouvelles espèce sous marines. Le jeune père s’était alors dépêché d’attraper les deux cents pages que faisaient ses recherches et de courir à l’étage du dessus pour déposer en tout hâte le dosser sur le bureau de l’homme en question. Comme d’habitude, il n’avait pas dit grand-chose, à peine quelque mot pour saluer. C’était de la pure politesse pas de la gentillesse, ni du contact social, juste un principe ! Et ayant déposé le dossier sur le bureau, il était sortit tout aussi rapidement qu’il était entré mais cela n’avait pas empêché ses oreilles d’entendre le soupir de son collège qui venait de marmonner quelque chose comme « Toujours aussi bavard, celui-là ! ». Depuis le départ de Luna, Astyanax était un peu redevenu comme avant. Il ne parlait que très peu et se contentait de faire ce qu’on lui demandait de faire. Il travaillait vite et bien, tout était toujours parfaitement bien fait et surtout avec beaucoup d’efficacité ce qui lui permettait d’éviter des sermons qui l’auraient ennuyés. En marchant dans les couloirs, Astyanax rencontra plusieurs personnes qui lui firent un signe de la main mais ne leur répondant pas, il se contenta de regarder sa montre pour constater avec soulagement qu’il était dix huit heures et qu’il était temps d’aller chercher Narcisse chez Tom.

S’occuper de Narcisse avait demandé une organisation pointilleuse qui s’était peaufinée au fil des années. Astyanax se levait tôt le matin et emmenait Narcisse en métro jusqu’à son école maternel. Il le déposait alors et après une longue série de bisou, il partait travailler : direction de laboratoire ou parfois même le terrain. Lorsqu’à quinze heure, Narcisse avait finit les cours, c’était Tom qui allait le chercher et qui le ramenait chez lui en attendant l’heure, vers dix huit – dix neuf heures, où Astyanax viendrait le rechercher. De là, il rentrait en métro, à nouveau, avec son fils jusque chez lui. Il donnait le bain au petit, préparait à manger et ensuite passait une à deux heures en sa compagnie jusqu’à l’heure du dodo durant laquelle il avait pris pour habitude de conter à son fils, comme son père lui contait autre fois. Lorsque se trouvait avec Cil’ ou avec Tom, Astyanax devenait une autre personne, une toute autre personne. Il s’ouvrait, souriait et rigolait. IL parlait beaucoup, pire qu’un moulin, comme si il cherchait le soir à rattraper les mots qu’il n’arrivait pas à dire durant la journée. Il jouait avec son fils, s’amusait, s’occupait bien de lui et il l’aimait. Lorsqu’il était avec Narcisse et Tom, il était sur de lui, content d’être là, de servir à quelque chose et il était fier de lui parce qu’il avait en face de lui sa plus belle réussite : son fils !

ASTYANAX_ « Alors qu’est ce qu’on mange ce soir, petit canouillou ? »
NARCISSE_ « Macaroni ! »
ASTYANAX_ « Encore ? Mais on en a mangé hier ! »
NARCISSE_ « Macaroni, Macaroni ! »
ASTYANAX_ « ça va, j’ai compris, petit monstre va ! Allez file dans la salle de bain, je mets les pâtes à chauffer et j’arrive ! »

Le petit, fila alors à toute hâte vers la salle de bain. Sur le chemin, il sautillait gaiement en cantonnant « macaroni, macaroni » ce qui fit rire Astyanax. Celui-ci sortit alors rapidement le paquet de pâte de l’armoire et entreprit de les verser dans la casserole pleine d’eau qu’il venait de mettre à chauffer. Il rejoignit alors rapidement son fils dans la salle de bain, fils qui avait tenté d’enlever son t-shert et qui s’était coincé la tête. Eclatant de rire, Max entreprit d’aider le petit à se déshabiller avant de le soulever pour le déposer dans l’eau bien chaude du bain qu’il avait préparé avec soin et attention. Astyanax s’installa alors sur le petit tabouret et attrapant la petite figurine du requin qui traînait au fond de l’eau se mit à jouer avec son petit bambin…Lorsque le temps s’était suffisamment écouler, il le lava, le rinça, le sortit, le sécha et lui enfila son pyjama : direction la cuisine. Les pâtes venaient d’être cuites. Astyanax le mit alors à refroidir dans la asseoir et versa quelques lardons dans une poile. Une fois ceux-ci bien cuit, super papa sortit deux assiette, versa les pâtes qu’il mélangea au jambon et dispersa un peu de fromage au dessus le tout bien mélangé donna le plat préféré de Narcisse : des macaronis jambons fromages ! Une fois que les deux hommes de la maison eurent fini de manger, ils se dirigèrent vers le salon :

ASTYANAX_ « Voilà, Cil’, il te reste une heure avant de dodo. Que veux tu faire ? »
NARCISSE_ « Tu peux encore me montrer l’album photo de maman et me raconter ? »
ASTYANAX_ « Je vais le chercher, attends moi là ! »

Je vous l’ai dis : Mon papa, c’est le meilleur ! IL s’occupe toujours de moi, il vieille à ce que j’aille bien, il fais attention à moi. Bien sûr, il ne fait pas tout ce que je veux et même si parfois ça me fait pleurer, il dit que c’est pour mon bien, et je le crois. Comment pourrais-je ne pas le croire ? Il m’explique toujours tout calmement, il dit à Tom que c’est parce qu’il veut que je sache faire la différence entre le bien et le mal et que je sache le faire avec raison. Ma maîtresse de maternelle, elle dit que je suis un petit garçon très bien élevé et très intelligent. C’est vrai que pendant le week-end, papa s’occupe beaucoup de moi et il m’apprend plein de choses. Je connais mes jours de la semaine, mon alphabet et j’apprends à écrire mon prénom en imprimé, je sais déjà écrire « NAR ». J’avance vite, papa me dit et il m’apprend aussi à compter. Il passe beaucoup de temps avec moi. Il dit que je suis avec Tonton Tom tout ce qu’il a. Je crois que quand il me dit ça, il pense beaucoup à Maman, y’a des photos d’elle dans sa chambre et lorsqu’il fait très noir, la nuit et bien parfois je l’entends pleurer. Mon pauvre papa ! Il me dit de ne pas en vouloir à Maman mais je ne peux pas faire autrement…C’est à cause d’elle qu’il pleure souvent !

ASTYANAX_ « Tu vois, là, C’est maman, papa et tonton Tom, au bowling ! »
NARCISSE_ « Et c’est moi, là, dans le gros ventre de maman ? »
ASTYANAX_ « Oui mon ange, c’est toi ! »
NARCISSE_ « Je t’aime papa ! »
ASTYANAX_ « Je t’aime aussi, mon fils ! »

Merci tout le monde.
Moi j'aime bien les métaphores glacées *_*.

Je veux juste prévenir que je vais mettre encore un peu plus de temps que prévu pour faire ma fiche. Ma mère vient d'accoucher et donc je vais vraiment jongler entre l'hopital et l'école. Mais je la continue quand même doucement mais sûrement

C'est une petite fillle , elle s'appelle Firdaws.